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Oakland Institute Press Release
24 January 2019

PRESS RELEASE

 World Bank’s New Scheme to Privatize Land in the Developing World Exposed

Oakland, CA – In advance of the release of the World Bank’s 2019 Enabling the Business of Agriculture (EBA) report, the Oakland Institute exposes the Bank’s new scheme to privatize land in the developing world.

The Highest Bidder Takes It All: The World Bank’s Scheme to Privatize the Commons details how the Bank’s prescribed reforms, via a new land indicator in the Enabling the Business of Agriculture (EBA) project, promotes large-scale land acquisitions and the expansion of agribusinesses in the developing world. This new indicator is now a key element of the larger EBA project, which dictates pro-business reforms that governments should conduct in the agricultural sector. Initiated as a pilot in 38 countries in 2017, the land indicator is expected to be expanded to 80 countries in 2019. The project is funded by the US and UK governments and the Bill and Melinda Gates Foundation.

The EBA’s main recommendations to governments include formalizing private property rights, easing the sale and lease of land for commercial use, systematizing the sale of public land by auction to the highest bidder, and improving procedures for expropriation. Countries are scored on how well they implement the Bank’s policy advice. The scores then help determine the volume of aid money and foreign investment they receive.

“The Bank claims that this indicator will protect land rights and bring more freedom and equity in terms of access to land, but it is actually an unprecedented push to privatize public land and facilitate private interests’ access to the commons, to the detriment of millions around the world,” explained Frédéric Mousseau, Policy Director at the Oakland Institute and author of the report.

Amidst myriad flaws detailed in the report is the Bank’s prescription to developing countries’ governments, particularly in Africa, to transfer public lands with “potential economic value” to private, commercial use, so that the land can be put to its supposed “best use.” Claiming that low-income countries do not manage public land in an effective manner, the Bank pushes for the privatization of public land as the way forward.  This ignores the fact that millions of rural poor live and work on these lands, which are essential for their livelihoods while representing ancestral assets with deep social and cultural significance.

“It appears that this new land indicator aims to stimulate large-scale industrial agriculture, which risks opening the way to more land concentration and land grabbing, degradation of natural resources and deforestation,” reacted Ibrahima Coulibaly, President of the West African peasant organization ROPPA and President of the National Coordination of Peasant Organizations (CNOP) in Mali. “Africa is plagued by food insecurity resulting from inconsistent policies and faces the consequences of the climate crisis. Our governments need to be encouraged to develop coherent agricultural policies that support family farmers and secure their land rights. This will ensure resilient ecosystems and prosperous local economies, and therefore peace and stability, much needed in the continent.”

The Highest Bidder Takes It All is released as part of the Our Land Our Business campaign, made up of 280 organizations worldwide, demanding an end to the Enabling Business of Agriculture program.

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COMMUNIQUE DE PRESSE

Alerte sur le plan de la Banque mondiale de privatisation des terres dans les pays en développement

Oakland, CA – En avance de la publication du rapport 2019 Enabling the Business of Agriculture (EBA) de la Banque mondiale, un cinglant exposé de l’Oakland Institute révèle le nouveau plan mis en place par la Banque pour privatiser des terres dans les pays en développement.

Vendre les terres au plus offrant : Le plan de la Banque mondiale pour privatiser les biens communs détaille comment la Banque préconise des réformes, via un nouvel indicateur foncier dans le projet EBA, encourage les acquisitions de terres à grande échelle et l’expansion de l’agrobusiness dans les pays en développement. Ce nouvel indicateur est désormais un élément clé de l’initiative EBA, qui dicte les réformes favorables aux entreprises que les gouvernements devraient mener dans le secteur agricole. Initié comme projet pilote dans 38 pays en 2017, l’indicateur foncier devrait être étendu à 80 pays en 2019. Le projet est financé par les gouvernements des États-Unis et du Royaume-Uni et par la Fondation Bill and Melinda Gates.

Les principales recommandations de l’EBA aux gouvernements sont de formaliser les droits de propriété privée, de faciliter la vente et de la location de terres à usage commercial, la systématisation de la vente de terrains publics aux enchères au plus offrant et l’amélioration des procédures d’expropriation. Les pays sont notés sur la manière dont ils mettent en œuvre ces recommandations. Leurs notes sont ensuite utilisées pour déterminer le volume d’aide internationale et d’investissements étrangers qu’ils reçoivent.

«La Banque affirme que cet indicateur protégera les droits fonciers et apportera plus de liberté et d’équité en termes d’accès à la terre, mais il s’agit en réalité d’une poussée sans précédent pour privatiser les terres publiques et faciliter l’accès des intérêts privés aux biens communs, au détriment de millions de personnes, » assure Frédéric Mousseau, directeur des politiques à l’Oakland Institute et auteur du rapport.

Parmi les nombreux problèmes détaillés dans le rapport, figure la prescription de la Banque aux gouvernements des pays en développement, en particulier en Afrique, de transférer les terres publiques ayant une « valeur économique potentielle » à un usage privé et commercial, afin que les terres puissent être utilisées « de manière optimale ». « Assurant que les pays à faible revenu ne gèrent pas efficacement les terres publiques, la Banque plaide en faveur de la privatisation de ces terres. Ce-faisant, elle ne tient pas compte du fait que des millions de ruraux pauvres vivent et travaillent sur ces terres, qui sont essentielles à leur subsistance, tout en constituant un capital ancestral d’une profonde signification sociale et culturelle.

« Il semble  que  ce nouvel indicateur  vise  à stimuler une agriculture industrielle à grande échelle, ce qui  risque  d’ouvrir davantage  la voie à la concentration et  l’accaparement des terres, la dégradation des ressources naturelles  et la déforestation», a réagi Ibrahima Coulibaly, Président de l’organisation paysanne ouest-africaine ROPPA et président de la Coordination Nationale des Organisations Paysannes (CNOP) au Mali. « L’Afrique est en proie à l’insécurité alimentaire en raison de politiques incohérentes  et doit faire face aux conséquences de la crise climatique. Il faut encourager nos gouvernements à concevoir des politiques agricoles cohérentes qui soutiennent les exploitations familiales et la sécurisation de leurs  droits fonciers. C’est la voie pour avoir des écosystèmes résilients et des économies locales prospères, et donc  la paix et la stabilité dans un continent qui en a bien besoin. »

Vendre les terres au plus offrant est publié dans le cadre de la campagne Nos terres, Notre  business, composée de 280 organisations du monde entier, qui demande la fin du programme Enabling the Business of Agriculture.

 


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